XIXe siècle

1839 :

Sir Edward Belcher par Stephen Pearce

            Le 8 mai 1839, le capitaine Edward Belcher dresse la première véritable carte (plus précise que le croquis-carte de Dubocage, 1711) du petit atoll de Clipperton après avoir fait le tour complet de l’île avec le Sulphur qu’il commandait. Il écrit dans son rapport : « Très dangereux lagon, dénué d’arbres avec un haut rocher que l’on peut confondre avec une voile (…) ». Il ajoute un détail important, raconte Hubert Juet dans son ouvrage (1). « L’anneau comprend deux ouvertures faisant communiquer le lagon avec la mer. L’une est située sur la côte nord-est et l’autre au sud-est près du rocher« . Cette carte est en effet le seul témoignage de l’existence de deux passes (ou hoas ? (2)) qui furent identifiés depuis la vigie.

(1) Hubert Juet, 2003. Clipperton, l’île de la Passion. Editions Thélès, 260p. (2) Hoa : chenal de faible profondeur de passage de l’eau de mer entre l’océan et le lagon dans la couronne d’un atoll. Une passe est plus profonde et permet la navigation.

Carte de Clipperton réalisée par Edward Belcher en 1839, publiée en 1849 par l’Amirauté anglaise. Source : tirée de Sachet Marie-Hélène, 1962, Atoll Research Bulletin (C. Jost)
Même Carte de Edward Belcher, 184039, décalquée par C. Jost à partir d’une carte présente dans un ouvrage en espagnol au Mexique en 1997 (référence à retrouver).

 1844 :

Le 28 septembre, dans un article du journal l’illustration on peut lire :

«  Les pays occidentaux s’intéressent depuis plusieurs années au guano. Ce mot désigne les déjections d’oiseaux de mer. Elles contiennent du phosphate et des sels chimiques utilisés comme engrais… »

1849 :

Publication par l’Amirauté anglaise de la carte de Clipperton, dessinée par Sir Edward Belcher lors de son passage dans les environs de l’île, le 8 mai 1839.

1852 :

L’armateur Havrais Lockhardt (originaire de La Nouvelle Orléans en Louisiane), renseigné par ses capitaines, écrit au Ministre des Affaires Etrangères, de la Marine et des Colonies pour demander l’octroi de concessions d’exploitation du phosphate sur des îlots dans l’Océan Pacifique, dont aucun pays ne revendique une quelconque souveraineté. Il indique la position de ces îlots, parmi  lesquels figure Clipperton.

1856 :

Le 18 août, afin de développer l’exploitation sur les îles, les Etats-Unis d’Amérique votent la loi : « Guano Islands Act ». Cette loi autorise tout citoyen nord américain à exploiter le guano sur une île inhabitée et qui n’appartient à aucun pays.

Cet acte ouvre la porte à une multitude de prises de possession d’îles inhabitées par l’homme, mais servant de refuge notamment aux oiseaux et à tout un écosystème marin.

Jusqu’à ce jour, c’est le Pérou et ses gisements de guano sur les îles Chinca, qui détiennent le monopole sur ce nouveau type d’engrais.

1857 :

Le 21 août escale du HMS Havana, commandé par le Capitaine T. Harvey. Il décrit l’île comme ayant un accès très dangereux avec de nombreux restants d’épaves. Il est étonné par le nombre très important d’oiseaux.

 1858 :

Le 7 janvier, un arrêté institut une commission interministérielle afin d’étudier la proposition de l’armateur havrais Lockhardt. Cette commission décide de lui attribuer une concession de 25 ans renouvelable.

Le 2 juillet, le Ministre de la Marine nomme le lieutenant de vaisseau Victor Le Coat de Kervéguen « Commissaire du Gouvernement », avec pour mission la prise de possession officielle de Clipperton, au nom de Napoléon III, de ses héritiers et successeurs.

le 10 juillet, le Lieutenant Victor Le Coat de Kervéguen reçoit le courrier suivant: cliquer sur: LE MINISTRE DE LA MARINE 2 juillet 1858

Le 15 juillet, Victor Le Coat de Kervéguen embarque sur l’Amiral,  armé par Lockhardt.

Le navire quitte le port du Havre en direction de Clipperton. Il est commandé par le capitaine Detaille.

l’Amiral

Le 17 novembre, L’Amiral arrive à proximité de Clipperton. Cinq hommes se rendent à terre avec de grandes difficultés, et y prélèvent des échantillons de guano.

Le Coat de Kervéguen monte en haut de la mature afin de dresser une carte de l’île. Durant cette escale de quatre jours, les tempêtes se succèdent.

Le 20 novembre, le navire quitte Clipperton et fait route vers Hawaï.

Le 12 décembre, il arrive à Honolulu. Le Coat de Kervéguen signifie, au Consul de France, la prise de possession de Clipperton au nom de Napoléon III, de ses héritiers et successeurs.

retranscription de la lettre de prise de possession par Victor Le Coat de Kervéguen en date du 17 novembre 1858: clic sur : COPIE original possession

document original, clic sur : 1858 copie original acte

Cet acte de prise de possession est également signifié au gouverneur d’Hawaï.

Cette prise de possession est publiée les 18 et 26 décembre dans le journal « The Polynesian ». clic sur :  The Polynesian 18 12 1858

Le Coat de Kervéguen écrit dans son rapport : clic sur: descriptif de le Coat de Kervéguen

Il fait une description de Clipperton: clic sur : Rapport Le Coat de Kervéguen

Pour la première fois il est constaté que les deux passes d’accès au lagon sont fermées. La dernière observation qui avait constatée que les passes étaient ouvertes date de 1839 (par Sir Edouard Belcher).

1859 :

Les 1er, 8 et 15 janvier, le Journal du Havre mentionne cet acte de prise de possession en faisant une synthèse de l’article du journal « The Polynesian ».

Le 15 mars, publication de la lettre, écrite en mer le 11 décembre 1858, au large d’Honolulu par le Capitaine Detaille, Commandant l’Amiral:                                               clic sur Rapport capitaine Detaille

1861 :

Nous sommes au début de la guerre de sécession (1861-1865).

Le lieutenant américain Griswold débarque sur Clipperton. Son but est de recenser la flore. Il constate que le lagon est fermé, et que son eau est douce ou presque. La collection botanique est envoyée à l’Académie des Sciences de San Francisco. Malheureusement elle sera détruite dans l’incendie provoqué par le tremblement de terre de 1906.

On considère que c’est la première expédition scientifique sur Clipperton.

1869 :

Dans le dictionnaire du XIX, la définition de Clipperton est la suivante :                             clic sur : Définition Clipperton

1870 :

En France, c’est la fin du second Empire, Napoléon III est déchu et la troisième République est proclamée.

1871 :

Thiers est proclamé Président de la République, lui et ses successeurs Mac Mahon, Jules Grévy, Sadi Carnot et Casimir Perrier ne se soucieront pas de Clipperton.

1875 :

Clipperton est inscrit sur la liste des possessions françaises dans l’almanach du Gotha.

1881 :

En mai, visite de l’américain « Frédéric Permien ».  A ses dires il existe un chenal entre le lagon et l’Océan, mais cette observation n’est pas digne de foi aux dires des spécialistes de l’époque.

1884 :

Le 1er décembre, élection à la Présidence de la République des Etats-Unis du Mexique de monsieur « Porfirio Diaz ». Il restera Président jusqu’au 25 mai 1911.

1888 :

Parution sous la plume du député Paul Deschanel, d’une étude intitulée : « Les intérêts français dans le Pacifique ». Concernant Clipperton, il écrit… cliquer sur: Texte Paul Deschanel

1889 :

Tous les documents qui concernent l’appartenance de Clipperton à la France depuis le 17 novembre 1858 se trouvent regroupés  au Ministère des Colonies.

1890 :

Parution de l’Atlas de géographie moderne de monsieur Schrader sur lequel l’île de Clipperton figure et est référencée comme française.

1892 :

Le 4 juillet, un américain, Frédéric Permien, à bord de la goélette  Caleb Courtis  débarque sur Clipperton pour l’explorer et en prend possession pour les Etats-Unis. Il s’appuie sur  la loi « Guano Islands act »,  et  décide d’exploiter le guano.

Il crée la société : « Oceanic Phosphate Company ».

En octobre, à bord du  Helen Merriam, il revient sur l’île accompagné par un chimiste, le Professeur Show. Ce dernier va étudier les meilleurs filons de phosphate à exploiter.

1894 :

Publication d’une étude sur l’analyse et la description de la roche qui constitue le rocher de Clipperton par le scientifique monsieur  Agassiz.

1895 :

En mars, l’Oceanic Phosphate Company de San Francisco émet 200 séries de 10 timbres : 1, 2, 3, 4, 5, 8c, 10c, 25, 50 cents et 1 dollar. Ils sont surchargés d’un tampon marqué : « W.Frese & Coo San Francisco », qui est l’agent de la compagnie.

Ces timbres sont  utilisés par les employés de la compagnie qui travaillent sur Clipperton pour écrire à leur famille.

Entre 1893 et 1897 le nombre de travailleurs américains a été au maximum de 25. Ils sont placés sous les ordres de l’Anglais  Larsen, et de l’Allemand Gustave Schultze.

 1897 :

Il est raisonnable de penser que c’est cette année que des cochons ont été amenés sur Clipperton.

Le 1er mai, le voilier anglais  Kinkora, chargé de bois, suite à une importante voie d’eau, vient s’échouer sur Clipperton. Son Capitaine monsieur Murtie et tout l’équipage se réfugient sur l’île et construisent des abris en utilisant le bois de la cargaison du navire.

Une semaine plus tard, l’équipage de la goélette  Twilight  passant aux abords de l’île, aperçoit les signes des naufragés. Son Capitaine demande une somme énorme pour les prendre à son bord, le Capitaine Murtrie  refuse et pour éviter que ces hommes perdent le moral et pour les occuper, il a l’idée d’inventer la légende selon laquelle Clipperton aurait caché un trésor sur l’île, et il leur demande de le chercher.

Le 27 du mois suivant, le Capitaine et son équipage sont recueillis par le croiseur britannique  H.M.S Comus.

H.M.S Comus.

Cette même année, Melvin Chapman, Président de « l’Ocean Phosphat Company » ayant de graves difficultés financières, négocie, dans la clandestinité, l’exploitation du guano avec l’anglais  Lord Stanmore, Président de la « Pacific Island Company », c’est un proche de la Reine Victoria.

Toujours cette même année, John Arundel qui a une solide expérience dans le domaine de l’exploitation du guano et du phosphate débarque sur Clipperton. Il a de grandes connaissances dans les domaines de l’archéologie et de la biologie. Il donne son nom à un petit lézard qui vît sur l’île : «  Emoia cyanura arundeli ». Ces petits lézards vivent principalement près du rocher.

Le 14 août, il revient à San Diégo à bord du  Navarro  qui est chargé de guano.

Le 15 août, le journal New-Yorkais « The Herald » fait état du retour du navire anglais à San Diégo et annonce que le drapeau britannique va être hissé sur Clipperton.

A cette annonce, l’Ambassadeur du Mexique à Washington attire l’attention de son gouvernement qui estime que Clipperton fait partie de ses possessions.

A Mexico, la nouvelle fait l’effet d’une bombe.

De leur côté les journalistes américains, convaincus que l’île appartient à leur pays, protestent violemment contre ce qu’ils nomment « une cession de territoire à la Grande Bretagne ».

Le 24 août, le journal « El Tiempo » de Mexico, s’appuie sur le fait que l’île est mexicaine pour deux raisons : la première c’est qu’elle est à proximité des côtes mexicaines, la seconde c’est qu’elle fait partie de l’archipel des Revilla Gigedo. En aucune manière cette île est américaine comme l’affirment les journaux de ce pays.

Il attaque d’une part la presse américaine et d’autre part l’Angleterre pour sa politique d’appropriation des territoires maritimes.

Il demande au gouvernement mexicain d’intervenir.

Le Président de la République, le Général Porfiro Diaz donne son accord pour une intervention militaire sur Clipperton.

Mais tous ces arguments sont vigoureusement contestés par la France.

Le 16 septembre, ayant appris que le drapeau américain flottait sur Clipperton,  le Ministre des affaires étrangères françaises envoie une lettre au Ministre de la Marine lui demandant de vérifier l’exactitude de ces faits et lui demande quelle importance a Clipperton pour la France.

1897 :

Le 7 novembre, le chef de la division navale du Pacifique, le Capitaine de Vaisseau  Fort  qui commande le  Duguay Trouin, appareille de San Francisco  et arrive à Clipperton le 24.

Il est constaté que le drapeau américain flotte bien sur l’île.

Un détachement commandé par le Lieutenant de Vaisseau  Terrier débarque sur l’île. Il y a seulement trois résidants. Ils travaillent à l’exploitation du guano pour le compte de  lOceanic Phosphate Company de San Francisco.

Le lieutenant de vaisseau Terrier constate qu’il n’y a aucune végétation sur l’île à part deux jeunes cocotiers cultivés dans des caisses. Il note aussi la présence de deux cochons, certainement destinés à améliorer l’ordinaire.

Suite au rapport du capitaine de vaisseau Fort, le gouvernement français demande à notre chargé d’affaires à Washington, Monsieur Lefaivre, de se renseigner sur l’Ocean Phosphate Company.

Ce dernier rencontre Monsieur Adée qui est Sous Secrétaire au département d’état américain.

C’est William Mac Kinley qui est le Président de la République américaine,  et l’affaire est rapidement réglée.

Le 7 décembre, sur les ordres du Président Mexicain Porfiro Diaz, Téofilo Genesta, commandant la canonnière El Democrata   quitte le port de Mazatlan en direction de Clipperton. Il a pour consigne de demander aux occupants américains de quitter l’île.

                                                         El Democrata

Le 13 décembre, Le bateau arrive  aux environs de Clipperton.

En apercevant le navire, les occupants au nombre de trois, hissent le drapeau américain.

Ces trois hommes sont : Théodor Gossman, un allemand naturalisé américain, Heinrich Schmidt un allemand et Frédéric Nelson de nationalité anglaise.

Un détachement commandé par le Lieutenant Rafaël Pereyra débarque sur l’île.

Le lieutenant les invite à quitter l’île, Gossman refuse se sentant responsable des installations de sa compagnie.

Le 17 décembre, le drapeau américain est descendu et aussitôt remplacé  par le drapeau mexicain qui flotte pour la première fois sur Clipperton.

1898 :

Le 8 janvier, l’Ambassadeur de France au Mexique, Monsieur Benoit rencontre Monsieur Aspiroz, secrétaire d’état auxiliaire des Affaires extérieures mexicain. Ce dernier lui affirme que Clipperton est possession mexicaine d’une part étant donnée sa proximité des côtes mexicaines et d’autre part parce que cette île fait partie de l’archipel des Revilla Gigedo.

Dix jours plus tard notre Ambassadeur,  rencontre le Ministre des Affaires extérieures mexicain Monsieur Ignacio Mariscal.

Pendant ce temps, le gouvernement mexicain fait paraître ce texte au Journal Officiel le 10 janvier : clic sur JO Mexicain 10 01 1898

Il faut attendre plusieurs mois et de nombreuses rencontres ou chacun reste sur ses positions, pour qu’enfin le 1er mai, Monsieur Mariscal accepte que notre pays fournisse les documents qui prouve l’appartenance de Clipperton à la France.

Le 29 janvier, le journal « San Francisco Chronicle »  publie le texte du télégramme envoyé la veille à Paris par notre Ambassadeur à Washington, monsieur Boulard de Pouqueville.

Il comporte trois points essentiels :

–          l’Oceanic Phosphate Company n’a aucun droit sur le guano de Clipperton.

–          Cette société n’a jamais fait enregistrer ses droits sur les phosphates.

–          Le gouvernement américain reconnaît la souveraineté française sur Clipperton et n’à pas la moindre intention de revendiquer sa possession, le journal San Francisco Chronicle s’en fait l’écho dans son édition du 29 janvier 1898:                                   retranscription clic sur : article San Francisco Chronicle 29 01 1898

Pendant ce temps,  l’Anglais Lord Stanmore, Président de la « Pacific Islands Company » qui a racheté les droits d’exploitation du guano aux américains, conclu un accord avec Monsieur Mariscal à savoir :

« Au cas ou les réclamations du gouvernement français viendraient à être reconnues, et si le gouvernement mexicain perdait ses droits de souveraineté, le contrat se trouverait nul et non avenu ».

De son côté Monsieur Mariscal écrit le 18 avril :

« Au cas ou le Mexique renoncerait à soutenir ses droits de souveraineté sur Clipperton, le dépôt d’argent fait par la compagnie lui serait restitué ».

Ces deux réserves prouvent que des deux côtés il y a un doute sur l’appartenance de Clipperton au Mexique.

Le 15 juillet, les documents suivants fournis par le quai d’Orsay sont remis au gouvernement mexicain, il s’agit de :

–          La déclaration faîte le 17 novembre 1858 par le lieutenant Victor Le Coat de Kerveguen.

–          La notification de cette prise de possession au consul de France à Honolulu.

–          L’accusé de réception de cette notification par le Ministre des Affaires étrangères d’Hawaï.

–          La preuve que l’île répertoriée française figure sur : l’Atlas de géographie moderne de «Schrader  paru en 1890, les atlas des géographes allemands  Stieler et Kiepert, le dictionnaire géographique de Vivien Saint Martin, le guide de navigation du Pacifique de l’Anglais Tindley, le recueil de géographie de l’Allemand Petermann, le gazetier du monde géographique de Lippincott, et enfin la preuve que l’île figure sur la liste des possessions françaises de l’almanach du Gotha depuis 1875.

Mais La France poursuit son action diplomatique auprès du gouvernement mexicain.

Le Président Porfiro Diaz fait savoir qu’il attend des documents envoyés par l’Espagne prouvant que l’île était espagnole avant l’indépendance du Mexique, puisque découverte par le navigateur espagnol Alavaro de Saavredra Ceron,  envoyé par Cortès en 1526 vers les îles moluques.

Il l’aurait alors baptisé « île Medanos ». Mais il n’existe aucune trace de cette découverte.

Fin août, la goélette  Viking  embarque 200 tonnes de guano. Le prix de vente au U.S.A. est de 40 dollars la tonne.

Visite des scientifiques  Wharton, Snodgrass et Heller.

Le scientifique  Teall  publie une étude sur l’analyse et la description de la roche qui constitue le rocher de Clipperton.

          Monsieur Frédéric Permien, lors de cette nouvelle visite de l’île signal que le chenal qu’il avait observé lors de sa première visite en 1881, est maintenant colmaté par des bois et autres objets flottants.

Publication d’une carte de Clipperton par la Géological society:

1899 :

De 1899 à 1903 le Mexique surcharge certains de ses timbres de la mention « CLIPPERTON ».

Visite du Scientifique Garman.

Page réalisée par Alain Duchauchoy, complétée et adaptée par C. Jost

Articles récents